admin du forum Second cercle Inscrit le : 31-08-2012
Messages: 2959
Réputation:
Inconnu pour beaucoup, Live a vécu ses heures de gloire dans les années 90' avec la sortie de plusieurs albums phares et hauts en couleurs (malheureusement presque oubliés avec le temps) mais force est d'avouer que le nom même de ce groupe est bien loin de nous être familier (surtout de nos jours) à côté des mastodontes qu'ont et que sont encore Pearl Jam, Soundgarden, Alice In Chains et évidemment le défunt Nirvana qui ne cesse de faire de nouveaux adeptes.
Certains retiendront essentiellement leur chef-d'oeuvre intemporel "Throwing Copper" toujours aussi Intense et savoureux, se glorifiant même avec le temps du fait de ces nombreux hits et pièces représentatives d'un Grunge sincère et communicatif et pourtant, leur carrière ne s'arrête pas encore là... La preuve en est qu'ils ont encore quelques années à vivre, car nous ne sommes pourtant qu'en 1994, et là où le Grunge commence lentement à décliner même si bien sûr le "Superunknown" de la bande à Cornell ne tardera pas à arriver, Live continue son parcours en faisant office d'un groupe de seconde zone en terme de popularité.
Que dire encore, on a oublié le "Mental Jewelry" de 1991, leur premier album assez remarqué, nous ayant révélé un Ed Kowalczyk plus spirituel que jamais dans la lignée du "The Death of a Dictionary" publié à la fin des années 80' (sous leur ancien nom donc) où chacun des quatre membres se sentait encore suffisamment jeune pour nous balancer quelques notes et chants joyeux, optimistes... La fougue de la jeunesse en somme, qui n'aura pas fait long feu, rien n'étant encore très transcendant, leur style commençant tout juste à se forger. Puis il y a eu en 97' ce disque qui nous a dès lors fait comprendre que Live aimait créer de nouvelles choses et surtout explorer les profondeurs de l'Orient en réalisant quelque chose d'on ne peut plus difficile d'accès. S'en est suivi le virage pop mais mesuré du bon "The Distance to Here" en 1999 - l'apogée des Américains d'un point de vue créatif avec le très expérimental et impressionnant "V" en 2001 et puis... et puis, nous n'aborderons pas le cas des deux opus suivants "Birds of Pray" et surtout pas le lamentable "Songs from Black Mountain" signé en 2006.
Ça se termine sur une bonne note tout de même avec l'album live (de Live...) symbolisant la fin des 20 ans de carrière de ce combo mythique. Puis gros blanc de 2009 à 2012, entre divers projets tels que The Gracious Few, Fusion des ex-Live et de certains membres de Candlebox, recherche d'un nouveau chanteur, pause etc... Le groupe renaît donc en 2012 sous la houlette du vocaliste Chris Shinn, successeur du très charismatique Ed qui débute dans le même temps une carrière solo peu connu. 2014, le nouvel album est là, je ne peut tirer aucune conclusion pour l'instant ne l'ayant pas encore en main, écouté mais ça sent bon le meilleur album depuis au moins 1997 ou 1994 compte tenu de cette énergie et de cette inspiration retrouvée.
"The Way Around Is Through" est à priori le premier single du nouvel album du nom de "The Turn". Ressemblant assez à un "The Dam at Otter Creek" dans sa version longue mais ici, certaines notes restent relativement proches du chant de Ed, toujours est-il que Chris Shinn a cette force de conviction, cette puissance vocale peut-être plus frappante que celle de l'ancien leader de Live. Chad Taylor, le guitariste se lâche également sur deux excellents solos et le résultat est là, je suis toujours aussi fan après les avoir découvert avec la BO du Retour de la Momie "Forever May Not Be Long Enough" datant de 2001.
Débute sur un riff très sombre durant une demie-seconde mais tend plutôt à devenir une sorte de pop-orientale à la manière d'un "Secret Samadhi" / "The Distance to Here" où la fille du producteur Jerry Harrison vient poser sa voix.
